Cela fait 40 ans que le nom Lou Dalfin se fait entendre à travers l’Europe pour rappeler que tradition et innovation ne sont pas antinomiques.
Ce groupe issu du Val Varaita, à l’extrême-ouest du Piémont italien occitanophone a résolument fait sienne cette phrase de l’écrivain Paul Veyne « une tradition est vraiment morte si vous la défendez au lieu de l’inventer » (Les grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Seuil, Paris 1983).
À 17 ans, le chanteur et frontman Sergio Berardo, imprégné de culture rock, a fait le choix de faire sonner sa vielle à roue comme une Les Paul et d’entraîner toute une bande de gamins de la vallée avec lui. Ainsi commença cette odyssée de 1300 concerts jalonée de douze albums les faisant cheminer depuis le folk vers le trad rock.
Les sons lourds et saturés se mêlent harmonieusement aux sons du violon ou de la cornemuse, mettant en avant cette belle et fière langue occitane qui résonne sur notre continent depuis un millénaire. Ils propagent cette langue et sa culture sur toutes les scènes du continent, faisant de Lou Dalfin de dignes successeurs des Trobadors en plus d’être d’énergiques ambassadeurs de la musique occitane contemporaine.